La transmission d'une richesse et d'un pouvoir extraordinaire

La transmission d'une richesse et d'un pouvoir extraordinaire
Cette gravure est celle de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris. La grammaire "gramma" pour l'art d'écrire. Cette gravure représente le premier des sept arts libéraux, arts qui instruisaient l'homme. Ceux-ci ont été transmis par Alcuin, le conseiller intellectuel de Charlemagne (IXe siècle).

vendredi 30 janvier 2009

Qu'est-ce qu'une grammaire ouverte ?

Une grammaire ouverte est une grammaire non-statique, car,d’abord et avant tout, la langue a évolué et elle évolue dans le temps. D’ailleurs des points de vue théoriques récents ont été analysés et ont apporté une image plus actuelle aux questions et hypothèses qui traversent l’histoire de la langue française. De ce fait, les découvertes faites dans le domaine exigent toujours des révisions. La grammaire ne peut donc pas être fixe. Par contre, étant donné que les études linguistiques sont devenues trop diversifiées, celles-ci ne peuvent pas décrire tous les points de vue existants. C’est dans cette perspective que les auteurs ont ajouté des indications bibliographiques à leurs ouvrages de références. Dans ces cas, il faut savoir se servir de son esprit critique puisque certains points grammaticales sont abordés et décrits différemment d’une grammaire à l’autre. Cette conséquence découle du fait que différentes théories ont été développées à travers l’histoire par des penseurs ayant des idées différentes les uns par rapport aux auters. Aujourd’hui, il y a toujours des grammairiens qui ne s’entendent pas et c’est pour cette raison qu’il y a plusieurs grammaires (divers auteurs). Pour en revenir à l’évolution de langue à travers l’histoire, j’aimerais que vous vous imaginiez communiquer aujourd’hui avec les règles de grammaires du XVIe siècle. Ce serait un drôle de phénomène ! Les règles de grammaires du XVIe siècle sont celles des valeurs véhiculées à cette époque, elles sont celles du mode de vie de ce temps et elles sont surtout celles de la connaissance et de l’évolution de la langue à ce moment précis. Elles reflètent alors cette période. Cela démontre que la langue est en perpétuelle construction, car on en découvre toujours de plus en plus sur elle. Enfin, plus on en connaît sur la langue, plus la grammaire change, évolue et s’améliore. Voilà pourquoi on la nomme « grammaire ouverte » ; elle est ouverte aux changements, elle se transforme avec le temps.
1. RIEGEL, Martin et les autres. 1994. Grammaire méthodique du français, Presse Universitaires de France, 646 pages.

2. DURAND, Jacques. 01/2009. Cognition, langue, langage, ergonomie- Équipe de recherche de syntaxe et de sémantique (CLLE-ERSS), http://w3.erss.univ-tlse2.fr:8080/index.jsp?perso=pernet&subURL=pageperso_fichiers/L120425JANVIER.pdf, (24/01/2009).

mercredi 21 janvier 2009

Description du cours de Grammaire systématique

Réflexions sur la construction, la classification et l'organisation des représentations grammaticales du français.

Développer une connaissance approfondie et une maîtrise rigoureuse des notions grammaticales du français. Développer l'habileté à observer et à analyser des phénomènes grammaticaux de complexité variée. Survol historique de la construction des connaissances grammaticales. Grammaire et théories linguistiques. Principes et fondements d'une grammaire scientifique: notion de grammaticalité et d'acceptabilité, de cooccurrence, d'opposition, de paraphrase. Approfondissement de l'utilisation des outils d'analyse. Orientations des grammaires scolaires actuelles. Manipulations linguistiques (déplacement, effacement, substitution, addition). Étude approfondie de quelques phénomènes grammaticaux en prenant en compte les dimensions morphologiques, syntaxiques ou sémantico-énonciatives.

Les grammaires existent-elles dans toutes les langues ?

D’abord, les grammaires ont pour but de décrire les langues. Vers la fin du XIXe siècle, la grammaire générale (moderne) apparaît en tant que la science générale du langage. Elle est aujourd’hui synonyme de linguistique. Les langues ont tous pour objet la communication et R. Jakobson définit cet « acte de communication verbale » à partir de six facteurs constitutifs qui sont : un destinateur, un destinataire, un code, un référent, un message et un contact. Selon ces facteurs, les langues posséderaient, donc des caractéristiques semblables entre elles puisqu’elles visent le même résultat, c’est-à-dire la faculté de pouvoir communiquer et interagir. De plus, les fonctions grammaticales telles que le verbe, le nom et le complément sont des caractéristiques descriptives qui existent dans toutes les langues. Ce sont des outils indispensables qui nous permettent, dans chacune des langues, de décrire des situations quelconques. Ruhlen, en 1994, a regroupé en une douzaine de macro-familles les 5000 à 6000 langues présentent dans le monde. Les langues ont effectivement des racines ancestrales et sont d’ailleurs regroupées officiellement selon leurs origines. On pourrait alors dire qu’il y a un certain principe universel pour toutes ces langues puisque les langues tendent tous vers le même but. D’un autre côté, lorsqu’on observe différentes langues, on s’aperçoit qu’il y des variations très explicites, comme l’anglais et le français qui ne possèdent pas les mêmes règles de syntaxe, certains alphabets qui diffèrent (idéogrammes chinois), les règles d’accords qui varient, etc. Chacune des langues possèdent leurs particularités et c’est ce qui fait que les descriptions grammaticales diffèrent d’une langue à l’autre. Je ne dirais pas qu’il existe des grammaires pour toutes les langues, mais que c’est le contenu de la grammaire qui variera selon la langue qui y sera décrite.